Des chercheurs viennent de mettre en évidence que des hydrates de méthane présents en mer Noire sont en train de fondre à cause de la diffusion de sel dans les sédiments. Cette trouvaille fait à la fois écho à la catastrophe que peut provoquer leur déstabilisation du fait notamment du réchauffement anthropique, et à un désir certain de les exploiter...
Vous ne connaissez pas les "technologies à émissions négatives" de CO2, les NETs ? Selon différents scénarios, ils sont nécessaires, en plus d'une réduction de la consommation d'énergies fossiles, pour limiter le réchauffement planétaire à +2°c depuis la période préindustrielle... Ou quand on veut "traiter" les nuages, les terres, ou encore les océans pour qu'ils captent toujours plus nos émissions de CO2.
Avec ses vents dépassant 300 km/h, l'ouragan Irma préfigure une partie de ce que nous réserve la hausse de la température moyenne de la Terre, version chaos climatique. En effet, plus nous injecterons des surplus d'énergie dans notre atmosphère et nos océans -par le biais du CO2, du méthane et des autres gaz à effet de serre- plus nous permettrons à la Terre d'augmenter les conditions météo extrêmes, qu'il s'agisse de vent, de chaleur, de pluie, de froid... Question de thermodynamique.
Out la division par quatre de nos émissions de gaz à effet de serre d'ici la moitié du siècle par rapport à 1990 ! Le nouveau ministre de la Transition écologique et de la Solidarité, Nicolas Hulot, lui préfère la notion de "neutralité carbone" à l'horizon 2050, "plus ambitieuse". Oui, mais avec quel (nécessaire) objectif chiffré SVP ? Environ 80 - 90% de réduction des émissions ?
Alors que la France se voulait à la tête de la lutte contre le réchauffement planétaire en 2015, grâce à la COP21, ses émissions de gaz à effet de serre ont augmenté cette année là, comme de manière générale dans l'Union européenne, selon une étude d'Eurostat. Au niveau mondial en revanche, les émissions de CO2 se sont stabilisées entre 2014 et 2015, avec des baisses en Chine, aux Etats-Unis, au Brésil, en Russie, au Japon...
Selon une nouvelle étude, la capacité du méthane (CH4) à réchauffer l'atmosphère est plus importante que les scientifiques ne le pensaient jusqu'alors. Depuis le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) de 1995, le potentiel de réchauffement global (PRG) à 100 ans du CH4 est passé de 21 fois à 32 fois celui du CO2. Une estimation en progression de 50% donc.
