Selon la fédération Oil and Gas UK, l'industrie pétrolière britannique doit réduire ses coûts de 40% pour compenser la chute des prix du brut et enrayer l'effondrement de l'exploration en Mer du Nord.
La fête est bien finie pour le pétrole en Mer du Nord. Pour maintenir la compétitivité et la durabilité de la production au niveau du plateau continental britannique, dans le contexte actuel de prix, il faut réduire de 40% les coûts de production unitaire si l'on veut compenser la chute de la production observée depuis 2011, explique l'organisation patronale du secteur pétrolier britannique Oil and Gas UK à l'occasion de la publication de son rapport d'activité annuel.
Ces dernières années, l'activité en matière d'exploration s'est effondrée, et cette tendance a continué en 2014 avec seulement 14 puits forés sur 25 espérés. Cette situation ne va probablement pas s'améliorer en 2015, avec seulement 8 à 13 forages prévus, ajoute-t-elle.
Le repli de la production britannique d'hydrocarbures liquides (pétrole et condensats) est au total de – 2,6%. Ces résultats, combinés à la chute de plus de 50% des cours mondiaux depuis l’été 2014, ont fait tomber les recettes annuelles de l'exploration-production au Royaume-Uni à 24 milliards de livres (soit environ 32,5 milliards d'euros), le niveau le plus faible depuis 1998. Le patron d'Oil & Gas UK, Malcolm Webb, en a profité pour réclamer de nouveau “un effort concerté sur trois fronts : la fiscalité, la règlementation et les coûts pour relancer les investissements dans le secteur, et exploiter les réserves britanniques d'hydrocarbures, désormais évaluées à 10 milliards de barils équivalent pétrole.”
Le ministre des Finances George Osborne, qui avait déjà annoncé des mesures en décembre “pour soutenir le secteur face à la dégringolade des prix de l'or noir”, s'est dit “prêt à prendre de nouvelles mesures. Nous avons déjà réduit les taxes et, si c'est nécessaire, nous le ferons de nouveau dans le budget annuel de l'Etat britannique présenté le 18 mars”, selon Romandie.com. Mais est-ce vraiment compatible avec la problématique énergie-climat?