Si notre modèle énergétique reste centralisé, à Bristol (Angleterre), les habitants produisent eux-mêmes, financent et économisent de l’énergie par le biais d’une entreprise locale, Bristol Energy, et avec l'appui d’un réseau citoyen.

Modifier les modes de vie en impliquant les citoyens. C’est la dynamique mise en place par les villes qui s’inscrivent dans le réseau Transition lancé par le Britannique Rob Hopkins. C’est également l’ambition de George Ferguson, le maire de Bristol, ville “indépendante” de 500 000 habitants, se trouvant au centre d’une zone urbaine d’un million d’habitants, dans le sud-ouest de l’Angleterre, et ville désignée “capitale verte de l’Europe” pour 2015.

Des circuits courts valorisés par une monnaie locale

George Ferguson a notamment eu l’occasion d’expliquer les démarches entreprises par Bristol lors du Sommet mondial des villes durables Ecocity, ayant eu lieu fin septembre 2013, à Nantes. Se définissant comme un facilitateur de l’initiative individuelle, il fait de sa ville un centre d’expérimentation où l’on ouvre les routes le dimanche aux piétons, où l’on organise des portes ouvertes dans les maisons individuelles les plus sobres en énergie, où l’on encourage le développement des vélos et des jardins, où le service du développement a fusionné avec le service de l’environnement, où les circuits courts sont valorisés par une monnaie locale (Le Bristol pound), où ces mêmes circuits courts vont jusqu’à concerner la production d’énergie...

Une entreprise locale de l’énergie, un réseau citoyen de l’énergie...

“Les villes qui obtiennent de fortes diminutions de leurs émissions de CO2 s’appuient sur des entreprises locales d’énergie”, remarque George Ferguson. A Bristol, cette entreprise s’appelle Bristol Energy Coopérative et doit notamment permettre, selon le maire, de produire 1 GWh d’électricité solaire dans la région d’ici 2020. Elle est soutenue par un réseau citoyen, Bristol Energy Network, regroupant une dizaine de quartiers où se développent des stratégies énergétiques. 

Idée centrale: que les citoyens, grâce leur implication, produisent de l’énergie, la financent et in fine l’économisent. Favorisant “l’appropriation citoyenne de l’énergie” et “la création de lien social”, cette dynamique permet en plus aux habitants de fabriquer eux-mêmes leur outil de production: recyclage d’anciens panneaux solaires, plateforme d’achat de matériel...

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